Rapport annuel BDJP 2015 - Caritas Dev. Kongolo
« RAPPORT ANNUEL DU BUREAU DIOCESAIN
JUSTICE & PAIX » EXERCICE 2015
Parvenu à la fin de l’année 2015, il est de notre devoir de présenter à notre hiérarchie et à nos partenaires le rapport général de travail exécuté par notre bureau afin que ceux-ci s’imprègnent des succès et faiblesses rencontrés ; comment les avons-nous contournées. Ce rapport, nous le présenterons suivant la mission et les objectifs assignés à cet outil de pastorale. Et nous ne terminerons pas ce rapport sans expliquer les projets exécutés et introduits auprès des différents partenaires par le soutien de la coordination de notre institution.
Comme nous allons le démontrer dans le corps du rapport, nous avons plus travaillé cette année à développer un service de médiation et une structure d’alerte et de gestion des conflits dans les cinq groupements du territoire de Kabalo afin que règne la paix et la cohabitation pacifique dans le diocèse de Kongolo car la bible dit : « Heureux les artisans de la paix, ils seront appelés fils de Dieu. Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, le royaume des cieux est à eux. » (Mt 5,9-10)
Nous remercions directement ceux avec qui nous avons travaillé l’année durant ensemble et ceux qui nous ont prêté mains fortes moralement, financièrement ou matériellement et ceux avec qui nous avons travaillé en synergie au niveau national, provincial et local. Que Dieu de bonté et d’amour bénisse tout le monde.
Conformément à la constitution Pastor Bonus, la commission Justice et paix s’emploie à ce que dans le monde (en général) et dans nos diocèses (en particulier), soient promues la justice et la paix selon l’Evangile et la doctrine sociale de l’Eglise. La commission Justice et Paix est ainsi chargée d’inciter le peuple de Dieu tout entier à prendre pleinement conscience de sa mission dans le monde présent, afin de promouvoir le développement des pays ainsi que la justice sociale.
Notre bureau diocésain Justice et Paix a ses objectifs spécifiques poursuivis : rendre les responsables paroissiaux et les agents locaux de l’Etat capables de :
Ainsi dit, dans chaque thématique, vous trouverez d’une manière brève ce que nous avons fait.
Tout au long de l’année qui vient de se terminer, notre bureau, par la grâce de Dieu, a réussi à visiter plusieurs paroisses de notre diocèse dans le but du renforcement des capacités des membres de nos commissions paroissiales justice et paix ; ceux-ci ont demandé que le renforcement soit régulier et nous avons fait passer les différents messages de nos pères les évêques de RDC à tous les chrétiens et à toutes les personnes de bonne volonté.
Comme de coutume cette année nous avons approfondi les relations avec les autorités politico-administratives de notre juridiction par des visites régulières. Ceci nous a permis de faire plusieurs plaidoyers afin de diminuer tant soit peu : les différentes formes d’injustice, les tracasseries, les violences faites à la femme et à l’enfant et d’accompagner juridiquement les cas des sans voix et de garantir la sécurité juridique et judiciaire de nos concitoyens vulnérables.
Toutefois, malgré notre présence dans ce domaine, il convient de signaler que la corruption y bat son plein et nous nous sommes impliqué afin de diminuer tant soit peu l’ampleur de ses actes. Nous signalons ici plusieurs cas des prisonniers entendus et accompagnés.
Dans le cadre de la pastorale de prévention des conflits, nous avons, par nos sages conseils, amené la paix et la cohabitation pacifique entre pygmées et bantous dans les cinq groupements du territoire de Kabalo où les deux communautés étaient en désaccord. Nous avons essayé de montrer à nos concitoyens que la paix est un état de concorde entre les membres d’une communauté, d’un Etat. C’est aussi l’état de l’homme qui vit en harmonie avec lui-même, avec la nature et avec les autres ; tel qu’enseigné par le saint père, le pape François dans « Laudato si » que nous avons réussi à vulgarisée et donnée un exemplaire par paroisse.
Plus que l’absence de guerre et de conflit, nous avons renchérit que la paix est un comportement, une manière d’être avec soi-même d’abord, ensuite avec les autres ; c’est un processus, un idéal à maintenir et à poursuivre.
La paix est une valeur qui, pour se réaliser requiert des conditions d’équité, de justice, de respect des droits de l’Homme, des procédures démocratiques, de résolution non violente des conflits, de tolérance, d’acceptation de la diversité, de coexistence harmonieuse avec la nature.
La paix, avons-nous ajouté cette année, est une attitude et un état d’esprit. C’est une situation dans laquelle les individus et les communautés s’estiment satisfaits soit des rapports qu’ils ont avec les autres, soit des possibilités qu’ils ont de modifier ces rapports. La paix est un mode de comportement, une conduite pacifique reposant sur une attitude civique qui suppose un respect mutuel entre les personnes et une acceptation de la participation de tous.
Il est à noter que notre diocèse est parmi les diocèses les plus conflictuels de la R.D Congo. La vie serait un enfer si tous les conflits fonciers, familiaux, tribaux, interethniques… amenaient à la séparation définitive des gens. Autant il n’existe pas de conflit sans issue, c’est-à-dire sans réconciliation.
Le bureau, même si certains conflits n’ont pas trouvé de solution jusque-là, a essayé d’arriver à la réconciliation de certains conflits de terre, de pouvoir, de tribu, de famille …
Eu égard à ce qui précède, il a été question pour nous, tout au long de cette année qui vient de s’écouler, de montrer à nos concitoyens que la réconciliation est à la fois un processus et un résultat dans ce sens que la restauration d’une relation politique entre les sociétés qui ont été impliquées dans un conflit violent et de longue durée après la résolution formelle de celle-ci est possible. Toutefois, elle ne concerne pas seulement les dirigeants ; la population aussi doit s’y être engagée.
Comme processus, la réconciliation implique des changements de perception chez les différents adversaires afin de développer entre eux une interdépendance et des buts communs :
Bref, il était question pour notre bureau d’expliquer que la réconciliation requiert un réel changement des croyances, de l’idéologie et des émotions, non seulement de l’élite au pouvoir, mais aussi de la plupart, si pas de tous les groupes de la société.
Dans le cadre de la dynamique femme qui a pour objectifs :
Le BDJP n’a pas eu assez d’activités cette année dans ce domaine par manque de moyen et les membres pour l’alphabétisation qui diminuent de plus en plus. Nous sommes entrain de nous battre afin l’an prochain ces activités de grande importance reprennent.
La dynamique femme, pour rafraîchir la mémoire, est une branche de la CEJP, une plate-forme, une instance d’impulsion des actions des femmes. C’est un laboratoire d’idées et l’instrument d’analyse des défis majeurs du développement des femmes.
Lancée officiellement en 2005 lors de la deuxième rencontre nationale tenue au centre d’accueil de USUMA à Kinshasa, la dynamique femme veut :
Tout ceci dans le but de la faire sortir de l’analphabétisme, de l’ignorance et de la pauvreté. D’où la création des comités locaux de gouvernance participative : CLGP en sigle.
Vu le nombre des enfants non scolarisé et marginalisé dans notre milieu de vie ; nous avons réussi une fois de plus à réunir toutes les associations travaillant dans la thématique de la protection de l’enfant dans le but de coordonner et savoir qui fait quoi et quand dans ce domaine afin de sauver et accompagner les enfants qui sont l’avenir du pays de demain.
Dans ce cadre, nous n’oublierons pas de noter que le taux de cas des violences sexuelles faites sur les mineurs diminue de plus en plus. Les quelques cas sont accompagnés psycho socialement, médicalement … Et un projet a été introduit dans le but d’accompagner les enfants dans territoire de Kabongo.
Nous disons merci à la Coordination de la Caritas-développement/Kongolo pour son souci permanent de la formation de tous les agents en général et de notre bureau en particulier car nous avons été présent à des ateliers sur l’observation électorale du 15 au 17 Août 2015 à Lubumbashi : organisée par la CEJP en collaboration avec USAID, CARTER CENTER, SWEDEN et UKAID
Nous avons commencé à exécuter l’an passé le projet de cantonnage manuel dans le territoire de Kabalo, axe Pont Katelwa-Kansamba distant de 100Km ; et se projet financé par le ministère provincial des infrastructures du Katanga à l’époque s’est terminé en cascade en février de l’année 2015 qui s’achève vu les normes de la décentralisation qui devaient entrer en jeu. Le gros du travail a été fait et le passage des personnes et bien est devenu ainsi facile.
Nous avons aussi exécuté un projet pilote sur la paix et la cohabitation pacifique dans les cinq groupements du territoire de Kabalo ; les résultats atteints sont à trouver dans le tableau ci-dessous :
N0 |
Activités du programme |
Résultats prévus |
Résultats atteints |
Ecart |
Commentaires/effets |
1 |
A1 : Identifier les différents leaders de paix et concevoir les outils et faciliter l’échange d’expérience sur la dynamique de conflits et la gouvernance locale à travers les réunions, manifestation et conférences – débats
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50 leaders locaux sont identifiés dans la zone d’intervention et s’engagent à soutenir les processus de paix, de réconciliation, de la non-violence et de la bonne gouvernance au sein des leurs communautés |
50 leaders locaux identifiés dans la zone d’intervention et s’engagent à soutenir les processus de paix, de réconciliation, de la non-violence et de la bonne gouvernance au sein des leurs communautés |
0% |
L’engagement des 50 leaders locaux au soutien du processus de paix, de réconciliation, de la non-violence et de la bonne gouvernance au sein de leurs communautés dans 56 villages ciblés a été matérialisé par leurs missions de terrain et les échanges d’expérience entre eux (3 échanges d’expérience), ils utilisent les 16 boites à images conçues pour leurs activités. |
2 |
A2 : Former 15 médiateurs locaux de conflits interethniques sur la prévention, gestion et transformation de conflits, consolidation de la paix, et la gouvernance locale dans le territoire de Kabalo |
15 médiateurs locaux en raison de 3 médiateurs par groupement sont formés sur la prévention, la gestion et la transformation des conflits, consolidation de la paix et la gouvernance locale dans la zone d’intervention 3 fois par an. |
Nous avons formé 15 médiateurs dont 5 femmes à raison de 3 par groupement en 3 sessions de formation en 2015.
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0% |
Les deux communautés Bantous et Pygmées commencent à s’accepter mutuellement suite aux sensibilisations par les médiateurs ; Retour effectif des pygmées observé dans 10 de leurs villages habituels |
3 |
A3 : Renforcer les capacités de 10 organisations de la société civile locale en matière de médiation et de réconciliation avec une attention toute particulière à la question de la cohabitation pacifique et au respect des normes de la citoyenneté responsable à Kabalo |
10 organisations de la société civile locale de Kabalo renforcées en capacité, agissent et s’impliquent dans un processus de paix juste et durable, de résolution non violente de conflits et le respect de la dignité humaine (en 1 session par semestre). |
2 ateliers de renforcement de capacités organisées en faveur de 10 organisations de la société civile |
0% |
Les organisations de la société civile deviennent des partenaires de sensibilisation auprès de leurs sous-structures se trouvant dans les 5 groupements ; ces organisations sont : AMBRI ; APEMU ; SADEC ; AMUMAKO ; APEM;AMK ; ACANUDE ; CAPEK ; UFS ; BUCODED |
4 |
A4 : Vulgariser ou assurer une restitution de la connaissance sur les thématiques de gestion et résolution pacifique de conflits acquise auprès de la population |
10 séances de vulgarisation sur les thématiques de gestion et résolution pacifique de conflits acquise auprès de la population. Les populations du territoire qui sont plus éloignées, seront informées des décisions prises, des priorités et des actions menées dans le processus de paix dans la zone d’intervention du projet |
10 séances de vulgarisation sur les thématiques de gestion et résolution pacifique de conflits acquises auprès de la population organisées en faveur des médiateurs et des chefs de groupement à MBULI, MALOBA, LWALA, KABULA, NZOA, KASINGE, KASHALE et KABALO |
0% |
Suite aux échanges entre eux, les 15 médiateurs ont amélioré les connaissances apprises pour la gestion et résolution pacifique des conflits. |
5 |
A5 : Organiser les campagnes de sensibilisation et mobilisation au sein des communautés ethniques et avec les autres personnes influentes et soucieuses de la reconstruction et du maintien de la paix durable, |
24 séances de sensibilisation et mobilisation de la population de différentes ethnies sur la construction et du maintien de la paix (2 séances par mois)
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24 séances de sensibilisation et mobilisation de la population de différentes ethnies sur la construction et du maintien de la paix (2 séances par mois) organisées en faveur de 50 leaders communautaires |
0% |
Prise de conscience des communautés augmentée sur le maintien de la paix et le pardon mutuel. le slogan KWATA MUTEMBO (attrape le pygmée) ne s’entend plus |
6 |
A6 : Créer les espaces de dialogue intercommunautaire à la base sous forme de cadre d’échange et de concertation entre les citoyens,
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5 espaces de dialogue intercommunautaire réunissant tous les leaders locaux et autorités politico administratives et coutumières sont installés et équipés (cadre de concertation entre les acteurs étatiques et non étatiques et la société civile).
Les situations liées à la paix et cohabitation pacifique sont traitées par tous les membres de différentes communautés du territoire de Kabalo |
5 espaces de dialogue intercommunautaire réunissant tous les leaders locaux et autorités politico administratives et coutumières sont installés et équipés (cadre de concertation entre les acteurs étatiques et non étatiques et la société civile).
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0% |
60 dialogues tenus au cours desquels les pygmées s’expriment librement sur leurs problèmes et les méfaits subis de la part des Bantous, ce qui a réduit la fréquence des méfaits subis par les pygmées. |
7 |
A7 : Renforcer les capacités des femmes sur la prise de conscience de leurs droits et de leur engagement dans le processus de la paix et lutte contre les violences sexuelles à travers les actions de plaidoyer, de formation et de vulgarisation
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3 sessions de renforcement de capacités des femmes organisées sur la loi relative à la violence sexuelle ainsi que sur la connaissance de leurs droits fondamentaux pour 50 femmes
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Les capacités de 50 femmes leaders ont été renforcées sur la loi relative à aux violences sexuelles ainsi que sur la connaissance de leurs droits fondamentaux pendant 3 sessions
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0% |
De toutes les 50 femmes confondues, 15 femmes pygmées devenues leaders dans la lutte contre les violences sexuelles au sein de leurs communautés, 20 femmes bantous devenues leaders dans la lutte contre les violences sexuelles au sein de leurs communautés, les 15 autres trainent encore le pas d’où la sensibilisation continue. Les femmes bantoues qui ne se rendaient plus auprès de la femme pygmée matrone de KESHOLA pour accoucher depuis le début des troubles, y vont cette fois-ci sans crainte, un fruit fort montrant que les gens commencent à s’accepter |
8 |
A8 : Faire une formation spécifique de renforcement des capacités du pouvoir coutumier pour une gouvernance effective de tensions sociales (20 autorités coutumières)
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La capacité de 20 chefs Coutumiers sur la bonne gouvernance, la gestion de tension sociales et résolution de conflits interethniques est renforcée
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Les 20 chefs coutumiers venus de tous les 5 groupements ont été formés sur la bonne gouvernance, la gestion de tension sociale et la résolution pacifique de conflits interethniques en 1 atelier organisé en leur faveur. |
0% |
1 chef coutumier qui refusait la cohabitation avec les pygmées a accepté la cohabitation dans son groupement Les chefs coutumiers acceptent la tenue des espaces de dialogue dans leurs cours. |
9 |
A9 : Appuyer le fonctionnement des espaces de dialogue intercommunautaires
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5 espaces de dialogue intercommunautaires appuyés en outils pour leur travail de gestion de conflits intercommunautaires |
5 espaces de dialogue intercommunautaires sur 5 appuyés en outils pour leur travail de gestion de conflits intercommunautaires |
0% |
La traçabilité des dialogues tenus est vérifiable dans les groupements |
10 |
A10 : Organiser les cinés forums sur la paix et la cohabitation pacifique |
Les cinés forums sur la paix et la cohabitation pacifique organisés mensuellement |
36 cinés forums sur la paix et la cohabitation pacifique organisés à l’attention des communautés de CHANGACHANGA, de MBULI et de KABALO |
0% |
Les messages des films Secours Catholique, Les dieux sont tombés sur la terre, Bloc cadenas, etc. sont transmis et assimilés par les communautés |
11 |
A11 : Aménager les points d’eau potable au profit de deux parties en conflit
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10 points d’eau aménagés pour les 5 groupements concernés. Les différentes ethnies partagent les mêmes sources d’eau, ce qui renforce l’acceptation mutuelle dans les communautés, 2 communautés ethniques s’impliquent dans l’aménagement des points d’eau |
5 points d’eau aménagés |
50% |
Suite au faible débit qu’ont accusé les autres points d’eau à aménager qui étaient déjà ciblés, nous avons aménagés 5 points d’eau qui présentaient un débit sans risque de tarissement. Pour les 5 autres restant, de commun accord avec le partenaire, nous avons payé les bêtes, les houes, machettes, coupecoupes haches (…) afin d’appuyer 5 groupes associatifs dans les endroits où les points d’eau n’ont pas été aménagés. Les différentes ethnies partagent les mêmes sources d’eau, ce qui renforce l’acceptation mutuelle dans les communautés, 2 communautés ethniques s’impliquent dans l’entretien des points d’eau aménagées dans les villages suivants : Mamba, Maloba ; Kabamba, Suya, Keshola |
12 |
A12 : Mobiliser les ressources matérielles et humaines |
15 contrats signés en bonne et due forme |
15 contrats signés en bonne et due forme |
0% |
15 médiateurs ont exercé leurs activités dans le respect des exigences du code de travail en vigueur en République Démocratique du Congo |
13 |
A13: Former les maçons |
15 maçons sont formés pour l’aménagement des dix points d’eau dans les 5 groupements |
15 maçons sont formés pour l’aménagement des dix points d’eau dans les 5 groupements au cours d’un atelier organisé en leur faveur |
0% |
Cette formation a ajouté aux capacités des maçons formés un plus sur leur technicité. |
14 |
A14 : Organiser les émissions radiodiffusées sur les thématiques de la gestion de conflit et cohabitation pacifique |
96 émissions radiodiffusées sur les thématiques de la gestion de conflit et cohabitation pacifique organisées |
96 émissions radiodiffusées sur les thématiques de la gestion de conflit et cohabitation pacifique organisées, 8 fois le mois |
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le message sur la gestion des conflits et la cohabitation pacifique est diffusé en langue locale sur toute l’étendue du territoire de Kabalo |
15 |
A15 : Organiser un concours de danses folkloriques entre les deux parties en conflits
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Les Communautés sont Sensibilisées par des acteurs chanteurs et danseurs au sein des communautés ethniques |
60 batteurs et danseurs de 2 communautés pygmées et bantous en conflit, à raison de 30 par communauté, sont sensibilisées et entrainées par des acteurs chanteurs et danseurs en 2 phases de 10 jours chacune à CHANGACHANGA et à MBULI au sein des communautés ethniques. |
0% |
La paroisse sainte Marie auxiliatrice a accueilli le mercredi 24 juin 2015 toutes les deux communautés à 15h00, ces communautés ont exhibé les danses folkloriques en présence des autorités politico-administratives, civiles, coutumières, religieuses et une foule immense d’environ deux mille personnes qui étaient dans la joie et l’admiration. La même activité s’est passée au même endroit le 06 décembre avec plus de gens qu’avant. Ces 2 faires Play de danses folkloriques ont fait à ce que les deux communautés dansent ensemble en utilisant les mêmes tambours, signe de réconciliation, d’acceptation et de paix |
16 |
A16 : Organiser une marche scandant le slogan tous solidaire à la cause de la paix
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Un carnaval avec des banderoles sur la paix et les réconciliations est organisé |
Un carnaval avec des banderoles sur la paix et les réconciliations est organisé en partant du camp pygmées CHANGACHANGA jusqu’à la paroisse sainte Marie auxiliatrice avec une mobilisation de plus de deux mille participants |
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Grande satisfaction de la population de Kabalo de voir les 2 communautés qui s’entretuaient hier s’accepter mutuellement en débutant au camp CHANGACHANGA le mercredi 24 juin une caravane sur la paix, laquelle s’est achevée avec le faire Play de danses folkloriques. Une confiance augmentée en faveur de la Caritas a été gagnée dans les communautés suite à la réconciliation entre les communautés. |
17 |
A17 : Organiser la campagne œcuménique pour la justice, la paix et la réconciliation des communautés
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Une campagne œcuménique pour la justice, la paix et la réconciliation des communautés organisée |
Une campagne œcuménique pour la justice, la paix et la réconciliation des communautés organisée avec la participation de 5 confessions religieuses de Kabalo. |
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Au cours de cette campagne, les représentants des différentes confessions, dont un Pasteur pygmée, ont adressé un message de paix et de réconciliation aux communautés; montrant ainsi qu’avec l’avènement du Christ, tous nous sommes frères.
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18 |
A18 : Organiser les rencontres d’échanges et de concertation des espaces de paix |
4 rencontres d’échange et de concertations des espaces de paix organisées |
4 rencontres d’échange et de concertations des espaces de paix organisées
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0% |
Les expériences vécues partagées entre les membres dans le but d’aller de l’avant dans la quête de la paix ont permis aux deux communautés de comprendre que la paix est à protéger. |
19 |
A19 : Organiser les campagnes de sensibilisation des deux groupes ethniques sur l’esprit de coopératives / associations et entreprenariat |
12 séances de sensibilisation des deux groupes ethniques sur l’esprit de coopératives / associations et entreprenariat organisées |
12 séances de sensibilisation des deux groupes ethniques sur l’esprit de coopératives, associations et entreprenariat organisées |
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20 groupes associatifs opérationnels regroupant des membres pygmées et bantous qui travaillent ensembles avec les mêmes objectifs |
20 |
A20 : Accompagner les groupes associatifs deux groupes ethniques sur l’organisation structurelle d’une association ou coopérative |
20 associations de deux groupes ethniques accompagnées (4 associations dans chaque groupement cible du territoire de Kabalo |
20 associations de deux groupes ethniques accompagnées (4 associations dans chaque groupement cible du territoire de Kabalo) 5 associations appuyées en outils, géniteurs (caprins, ovins et porcins) et en semences améliorées.
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0% |
De ces 20 associations accompagnées 5 ont des champs d’au moins 1 hectare et 5 bêtes chacune, ces intrants ont été appuyés par la Caritas via ce projet. Toutes les deux communautés y font partie et travaillent ensemble sans discrimination aucune |
21 |
A21 : Sensibiliser les organisations paysannes sur les techniques culturales modernes |
12 séances de sensibilisation sur les techniques culturales modernes |
12 séances de sensibilisation sur les techniques culturales modernes
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0% |
12 séances de sensibilisation sur les techniques culturales modernes ont eu comme facilitateur un ingénieur agronome Phytotechnicien, conjointement avec un Zootechnicien sur comment accroitre le revenu moyen des communautés accompagnées dans les 5 groupements où 20 groupes associatifs étaient bénéficiaires.
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22 |
A22 : Accroitre le revenu moyen de communautés accompagnées dans les 5 groupements |
Les ménages de 20 associations accompagnés ont un revenu moyen |
Les ménages de 20 associations accompagnés ont un revenu moyen |
0% |
La communauté accompagnée témoigne un niveau de vie plus ou moins stable que celle non accompagnée, car la première utilise même dans son champ les techniques culturales modernes et les semences améliorées. |
23 |
A23 : Suivre et évaluer les activités
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Les activités du projet suivies mensuellement et évaluées trimestriellement |
12 missions de suivi par an effectuées par le chef de projet et 4 missions de suivies effectuées par le Directeur du Bureau Diocésain Justice et Paix par an. |
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Les médiateurs ont amélioré leur travail sur terrain grâce aux recommandations formulées à leur attention lors des missions de suivi, ce qui a permis l’atteinte des indicateurs. |
24 |
A24: Elaborer les rapports des activités/trimestre et/par an |
12 rapports des activités et des missions mensuels 4 rapports des activités trimestriels et 1 rapport annuel du projet
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12 rapports des activités et des missions mensuels, 4 rapports des activités trimestriels, 1 rapport intermédiaire et 1 annuel du projet élaborés |
0% |
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Pendant les 12 mois, toutes les 24 activités prévues par le projet ont été réalisées ; elles répondent aux objectifs susmentionnés.
Nous avons également introduit deux projets au compte du territoire de Kabongo : le premier c’est pour le marché de Kime et le second c’est sur la protection de l’enfant dans le même territoire ; introduits respectivement à l’organisation canadienne catholique : développement et paix et à Kindersmission. Un autre projet triennal est introduit à Développement et paix afin de continuer à accompagner les pygmées et les bantous dans le territoire de Kabalo.
Cette année qui vient de se terminer est particulière car plusieurs maisons dans le diocèse ont été ravagées par le feu de brousse. Ainsi ; nous avons mené quelques activités dans le projet de Cafod en sous traitance de la CERN et d’autres activités ont été menées sans financement.
Avec le financement de Cafod, nous avons travaillé en sous traitance avec la CERN et nous avons remarqué l’implication des autorités politico administratives locales, les leaders communautaires et les confessions religieuses dans le processus de gestion participative des ressources naturelles. Outre ce qu’ils ont eu comme assistance venant de plusieurs humanitaires et du bureau des urgences de la Caritas, notre préoccupation est de les aider dans le durable : par la réflexion qu’ils trouvent des mécanismes leurs permettant ce fléau à la longue.
Les ménages du diocèse s’impliquent dans la plantation des arbres dans leurs parcelles et au long des routes, surtout les villages qui avaient connu les incendies ont mordu à la chose en acceptant de créer les espaces verts.
Nous nous attendons à une diminution des feux de brousse par la mise en place de l’élevage des animaux domestiques et en évitant de mettre le feu en brousse sans motif valable.
Nous disons merci à la hiérarchie de notre institution pour le maitre qui a rejoint le bureau afin de nous porte main forte par les acquis de son domaine ; toutefois, nous sollicitons un renforcement des capacités sur l’élaboration et la gestion des projets afin d’être à la hauteur de la fonction qu’il occupe au sein de notre institution.
Conscient que la perfection n’est pas de ce monde, nous tenons à dire merci à la coordination pour tout ce qu’elle a été pour nous et sollicitons de continuer à nous ouvrir d’autres portes afin que les choses s’améliorent. Nous remercions également tout le personnel avec lequel, main dans la main, n’ont cessé de nous aider le travail quand le besoin se faisait sentir. Nous n’oublions de signaler la franche collaboration qu’il y a eu entre la CEJP, la CERN au niveau national, la CPJP au niveau provincial avec le projet d’éducation civique « Hakuna kulenga » et nous.
Que l’année 2016 qui commence soit fructueuse pour nous tous et que Dieu bénisse notre institution et sa hiérarchie afin qu’ensemble nous puissions tant soit peu soulager la misère de notre population.
Fait à Kongolo, le 5 janvier 2016
Pour le Bureau Diocésain Justice & Paix,
Abbé Pascal Aimé MUYUMBA ATUKUZWE